Étudiant à Sorbonne Paris Nord, Ilias s’est distingué par son implication, sa créativité et sa capacité à porter des projets ambitieux. Son parcours, récemment récompensé à plusieurs niveaux, reflète l’énergie et l’ouverture d’esprit qui animent notre communauté universitaire.

Je m’appelle Ilias Petit, j’ai 23 ans et je suis originaire de Gennevilliers. Actuellement en dernière année d’école d’ingénieur en Télécoms et Réseaux à SupGalilée, Université Sorbonne Paris Nord, sur le campus de Villetaneuse, je suis également issu de la classe préparatoire intégrée (CP2I). Pour valider mon diplôme, je réalise un stage de fin d’études chez Thales Gennevilliers, de mars à septembre 2025.
Explication du projet :
En septembre 2024, en recherchant activement un stage, j’ai découvert le programme KESKIA. En actualisant mon profil LinkedIn, un membre du programme a repérer mon profil et m’a présenté cette opportunité. J’ai décidé de candidater pour le territoire de Gennevilliers, motivé par l’idée de saisir une chance unique. Ce projet représentait pour moi l’occasion d’apprendre sur l’intelligence artificielle, de tisser des contacts et d’élargir mon réseau, tout en relevant un défi passionnant.
Sans oublier l’objectif ultime : remporter ce concours et partir en Silicon Valley !
Le projet ou parcours qui t’a conduit à cette distinction :
KESKIA est un concours national qui invite des groupes d’étudiants à utiliser l’intelligence artificielle pour développer des solutions concrètes sur des enjeux d’actualité tels que la lutte contre le harcèlement, le tri des déchets, les déserts médicaux ou encore le gaspillage alimentaire. Pour cette troisième saison, plusieurs territoires, accompagnés de grandes entreprises, ont rejoint le programme : Gennevilliers avec Thales, Nanterre avec Nestlé, Trappes avec La Poste, et Roubaix avec GRDF.
Chaque territoire sélectionne 12 étudiants via une phase de candidature, qui sont ensuite répartis en équipes de 3 à 4 personnes avec des rôles précis : cheffe de projet, data scientists et data analyst.
Les entreprises partenaires mobilisent des mentors pour accompagner les équipes. À Gennevilliers, les thématiques choisies étaient : le harcèlement, l’orientation scolaire et la réputation des villes. Depuis le lancement de cette troisième saison en février 2025, nous avons suivi une semaine de bootcamp pour monter en compétences sur l’IA, suivie de plusieurs sprints de 15 jours encadrés par un mentor expert. L’objectif : développer un PoC (Proof of Concept) fonctionnel, accompagné d’un business plan et d’un modèle économique, afin de nous plonger dans une expérience concrète et réaliste.
En tant que data scientist, j’ai intégré une équipe travaillant sur le sujet du harcèlement, avec Sawsen El Fartass comme cheffe de projet et Abdelah El Fahim comme data analyst et business manager. Ensemble, nous avons créé Ninj’AI, une solution innovante pour lutter contre le harcèlement, que ce soit chez les jeunes ou dans le monde de l’entreprise. Notre approche repose sur trois axes : détecter, accompagner et rediriger, afin d’assister au mieux les victimes avant, pendant et après les cas de harcèlement.
Pour cela, nous avons conçu un bot sur Discord, un réseau social organisé en salons de discussion. Ce bot est capable d’analyser les conversations, de détecter les signes de harcèlement à l’aide d’algorithmes d’intelligence artificielle, et de fournir un soutien en redirigeant les victimes vers des ressources adaptées.
Pour le monde professionnel, nous avons développé une extension pour navigateur, destinée aux boîtes mail professionnelles comme Outlook. Cette extension détecte les cas de harcèlement et notifie la personne concernée. Nous avons également créé un chatbot interactif, disponible jour et nuit, pour accompagner et assister les victimes à chaque étape.
En parallèle, nous avons mis en place une plateforme centralisée pour regrouper les données, améliorer la gestion des cas de harcèlement, et optimiser l’accompagnement des victimes.
Nous explorons actuellement les différentes possibilités pour créer notre startup et commercialiser notre solution. Nous bénéficions du réseau que nous avons construit grâce au programme : les organisateurs et leur portefeuille de collectivités et d’entreprises, la mairie de Gennevilliers et sa charte sociale regroupant des entreprises locales engagées, ainsi que d’autres opportunités médiatiques et institutionnelles que nous continuons d’explorer…
Ce que tu as ressenti en découvrant ces résultats :
Avant de découvrir les résultats, j’étais stressé, car nous avions consacré cinq mois à ce projet qui nous tient à coeur. Nous avions déjà remporté notre soutenance locale face aux autres équipes de Gennevilliers, ce qui signifiait que l’enjeu et les attentes étaient nettement plus élevés à Vivatech.
En découvrant les résultats finaux et notre victoire totale, j’ai ressenti un immense soulagement, mais surtout une grande fierté. Fierté d’avoir fait briller ma ville, Gennevilliers, l’entreprise Thales, ainsi que nos mentors. Fierté d’avoir mis en lumière le fruit de notre travail devant mes proches, ma famille, mes camarades étudiants, les membres de l’association Réseaux Étudiants, ainsi que vous, l’université et l’école SupGalilée ! 😊
Et enfin, en un mot, comment décrirais-tu cette expérience ?
Si je devais résumer ce projet en un mot, ce serait : « chanceux ».
Chanceux d’avoir vécu une aventure humaine mêlant intelligence artificielle et un problème de société majeur : le harcèlement.
Chanceux, car les planètes se sont alignées avec une équipe où règne une alchimie exceptionnelle, où le hasard, provoqué avec l’aide de Thales, de Gennevilliers, d’une députée et même du président de la République, a parfaitement bien fait les choses. Chanceux, car la chance se saisit. Lorsque j’ai reçu ce message anodin sur LinkedIn me présentant ce programme, j’ai hésité avant de me dire : « Et pourquoi pas ? » Chanceux, car c’est peut-être une chance unique dans une vie : remporter ce concours, me diriger vers la Silicon Valley et représenter les couleurs de la France dans la course à l’IA.
Chanceux d’avoir rendu mes proches fiers. Ils ne sont pas présents pour nous soutenir durant nos partiels ou examens, mais ce genre de projet nous fait monter sur scène et briller par nos compétences académiques.
Chanceux, car c’est cela, les études : une chance de gravir l’ascenseur social, de valoriser des profils aussi divers soient-ils et d’ouvrir des portes auparavant fermées. Chanceux d’avoir bénéficié du programme KESKIA pour ma jeune carrière, mais aussi de l’enseignement supérieur que j’ai reçu grâce à mes professeurs et encadrants de l’université Sorbonne Paris nord et de SupGalilée.
Chanceux d’avoir été soutenu par tant de personnes et de pouvoir continuer à oeuvrer pour une solution contre le fléau du harcèlement.
Enfin, chanceux d’avoir créé Ninj’AI.